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Par POETESSA le 3 Octobre 2012 à 14:17
Après un long sommeil
Il y avait deux couches d’insensibilité
et il a fallu que je les soulève
l’une après l’autre pour retrouver le souffle,
la parole porteuse de vie.
Maintenant là ma peau est plus blanche,
les genoux, poux, cailloux, oubliés.
Je longe à peine la longueur distincte
d’une voie sans mystère.
Au fond il n’y a que du papier froissé ,
toujours le même papier sombre et épais,
autour d’un feu quasi anéanti,
dont l’énergie pourrait être outillée.Mais je sais déjà la réponse.
Alors, sans m'appesantir, je ferai demi-tour.
Emue par les effluves des cavernes volcaniques
je croiserai mes doigts en guise de réparation.
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Par POETESSA le 17 Juillet 2012 à 15:52
Espace libéré
Ce qui n’a pas encore été
mais qui a existé si tôt
comme issue prévue
d’une projection de soi
ne serait-ce pas le secret caché
derrière un simple paravent ?
Comme s’il suffisait de souffler
plus fort que d’habitude
pour laisser s’envoler
toutes les protections
qui attachent les cœurs
au souci premier d'être en vie ?
Comment pouvais-je le savoir
avant même de te rencontrer
que nous finirions ensemble
par obtenir l’intégralité
de cette vision du monde naissant
par-dessus l’épaule d’un autre?
Te voilà maintenant couché
m’obligeant à incliner le regard
dans un sens à voir plus bas,
encore plus profond,
non pas au-dessous des draps,
mais dans la cinquième circonférence.
Le point de rencontre
de deux âmes dans l'immense
horizon planétaire qui s'incline
dès qu'on avance pour le toucher,
et le poids des mots qui basculent,
s’accordent à la force de cette main.
L’espoir pourrait se tordre
s’il n’y avait la couleur des mots,
décalés dans leurs déclarations
dans cette demeure insolite,
lumière insaisissable d’un savoir
au teint proprement argenté.
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Par POETESSA le 8 Juin 2012 à 23:53
Ralliement
C’est au-delà des mots,
tu le sais bien,
c’est le signe d’un ralliement
impossible à prévoir
qui revient pourtant
comme reviennent les saisons.
Ceux qui vivent
sous d’autres latitudes
n’ont pas les codes
pour pénétrer les espaces
qui nous sont communs
entre deux ciels.
Et je dois dire ça
c’est comme une huile
sortant de mes artères
qui presse les pores
de la peau qui la suinte,
avec son parfum.
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Par POETESSA le 27 Mai 2012 à 10:03
Ta normalité
Tu n’arrives pas à apprécier
ma façon de raconter mes voyages
et tu tournes toujours le projecteur
du côté de ta normalité évidente.
Tu vas bien comme tu le dévoiles
quand tu te mets en lumière.
J’aimais pourtant raconter
les sentiments que m’inspiraient
les rencontres de voyage.
Et j’en aurais encore volontiers
parlé et reparlé.
Puis un jour il a fallu changer
pour ne pas s'appauvrir.
Il a fallu remettre en jeu
les centaines de pièces colorées
de l’expérience brisée
des voyages à découvert.
J’ai opté pour la facilité
en choisissant de parler de toi.
Oui, simplement de toi
et de ta grande normalité
qui te donne tant de droits.
Me joignant au phénix
qui renaît de ses cendres
j’ai pu ainsi continuer à m'exprimer
même si par faute de goût
j’ai admis dans mon vocabulaire
les tournures de la médiocrité.
Et ce venin qui s’épanche
me faisant mourir de diversité
aurait dû pourtant plaire
et même à ce point
se délecter de lui-même.
Ta normalité est petite
par rapport à ce qui est vaste.
Un seul fil pourrait la traverser
de part en part sans l’abîmer
ou s’enrouler autour d’elle
sans même la considérer.
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Par POETESSA le 7 Mai 2012 à 14:40
L'assurance-vie
Etiez-vous en demande de perfection
qu’ils venaient vous expliquer le sujet,
ils en avaient des clauses à partager.
N’avez-vous pas compris que leur habileté
consistait simplement à vous faire croire
qu’il n’y avait rien au-delà des lignes
d’un horizon rompu d’idées marchandes ?
Vous auriez voulu une assurance-vie
qui vous permette une générosité large
avec ceux qui vous sont proches?
Vous deviez donc les rencontrer
les esprits sans mal baignés de douce lumière,
clarté si diffuse que rien ne diminue,
brillant intensément dans les failles du moment.
Et vous voilà rassérénés, joyeux et fiers
de n’avoir d’autre réponse à trouver
pour apaiser l’incertitude de vos doutes.
Vous voilà blanchi de l'intérieur dans le cumul
des bons sentiments mêlés de bonnes valeurs.
Tout ce qui vous tombe dessus de l’espace infini,
est un océan de merveilles libérées pour vous.
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