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Par POETESSA le 22 Décembre 2013 à 19:19
Malchance ou maléfice?
J'ai déposé dans l'urne
les mots si bien choisis
illustrant les fables de l’intérieur
vêtues de leurs soyeuses vraisemblances.
Or quand tout devait filer
tout droit vers un accomplissement
une torsion s'est subitement produite,
une déformation de la chance.
Alors j'ai cherché tout autour
les traces des causes possibles
de ce glissement de terrain
entraînant la désarticulation du discours.
J'ai perçu qu'à l'origine de l'origine
tout était blanc, pur, innocent.
J'ai distingué des ombres aplaties
regroupées derrière la maison.
Si nombreuses et si rapprochées,
si sombres et pointues, mais intelligentes.
Comment deviner qu'elles étaient
à ce point maléfiques ?
A ce point qu'on en arriverait
à courber la tête, courber le dos,
et regretter d'avoir cru à la liberté,
celle qui permet de parler de soi, tout simplement.
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Par POETESSA le 13 Décembre 2013 à 20:42
Galaxie externe
Avoir de la prestance dans l'apparence,
au moins en début d'activité,
au moins s'il s'agit de festivités,
de mouvances crépitant au grand jour
grandies par l'audace scénique.
Céder aux urgences
d'un bon goût souverain
mais segmenté par le hasard
sillonné de la tempérance
qu'il t'aurait fallu administrer.
Non tu ne l'expliquais pas aux anges,
tu ne le laissais pas deviner,
tu croyais mettre des lumières
alors que tu effaçais le chemin
en affaissant les ornières.
Et que de bruits dans les discours
si criants de poésie
si muets dans les fondements
et que de persiflages aux alentours,
que d'animaux blessés, haletants.
Et que de guerres inachevées
que de sensations éparses,
déteintes dans l'âme
à force de matérialiser la bonté
dans un souvenir qui ne peut la porter.
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Par POETESSA le 13 Septembre 2013 à 23:16
Salutaires réticences
Que de photos de neige
tombée entre les lignes,
épaississant ma mémoire,
d’un décor d’objets froids.
Aucun échange ne peut créer
la moindre effet stimulant,
aucune frénésie n’excite
ces lieux désormais désaffectés.
Sans toi, pourtant je vis,
je me sens revivre, en mieux.
Cessant de te suivre,
je ne cherche plus ton mystère.
Cessant de te suivre, en pensée,
cessant de caresser l’outil
je réfléchis mieux à mon oeuvre
et me vois exister pour de bon.
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Par POETESSA le 5 Juillet 2013 à 18:05
Habits d’été
Avec la peau à l’envers
et des restes de boyaux
et d’artères qui pendouillent
tu ne saurais me séduire
et pourtant, si tu mens,
je te retrouve avec ta peau
d’avant, lisse, à l’endroit,
et ta lumière qui se penche
et glisse entre les fentes
d’une réalité exquise.
De tous les costumes
qu’il faudrait déplier
pour s’habiller rapidement
en trente ans d’existence
il faudrait peu de bricolages
pour les remettre en place
et quand ils s’usent
oser prétendre les dégarnir
s’ils nous ont servi
l’espace d’une fantaisie.
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Par POETESSA le 6 Juin 2013 à 14:15
Mauvaise conduite
Ce geste malheureux
de supériorité masculine
tu le faisais encore
quand le monde entier
commençait à se tourner
vers d’autres modèles
d’existence sociale.
Je croyais qu’un pacte
entre nous fasse espérer
au déploiement d’un affect
religieusement partagé
à cause d’un sacrement,
ou alors d'une vie riche,
d'un quotidien festif.
Mais ton esprit fermé
a bloqué le jeu imaginaire.
Tu ne voulais rien
si ce n’est dominer,
dans la parole et le geste,
dans une constante faiblesse
qui a fini par t’user l’esprit.
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