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Fin des automatismes
Fin des automatismes
Pourras-tu m'ausculter,
dans la fraîcheur du matin
quand les sons de ma vie seront déréglés?
Pourras-tu m'écouter
quand je franchirai les étapes,
sans avoir aucune vision?
Pourras-tu me regarder
quand je ressemblerai à une brebis galeuse
à la recherche d'un abri élémentaire?
Pourras-tu m'enseigner
à vivre une vie exceptionnelle
quand j'aurai besoin d'un professeur?
Ce seront des secondes d'hésitation
dominées par l'inimaginable,
qui vont suivre ces demandes d'attention
d'un être qui se livre éperdument
alors qu'autour de lui
ont cessé de se manifester les limites
de l'espace et du temps,
l’ordre ayant cédé la place à l'infini béant.
Même les poids et mesures,
en devenant spectaculaires,
seront métamorphosés subitement
en ineffables pièces à conviction.
J’ai honte de moi, de ne plus savoir
si je dois rester ou partir.
J’ai honte de me pencher librement
vers un univers peuplé d’histoire
où il n’est plus possible de reconnaître
les personnages qui ont agi
pour une noble cause.
L’oubli ravageur a tant perturbé
jour après jour les esprits,
qu’on ne voit plus les traces des pneus
quand les véhicules ont passé,
laissant ça et là des passagers frileux.
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