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En exploitant la vie
En exploitant la vie
Ma fantaisie n'avait pas de limite
je te cherchais souvent
mais je pensais que c'est toi
qui aurait franchi le premier pas,
comme l'autre fois, dans l'autre histoire,
ou du moins pour en éviter si possible
les conséquences fâcheuses,
les anomalies gâchant les équilibres.
Tu n'étais pas encore là, et moi,
j'avais bien épié les faits et gestes
de celui qui m'avait si bien plu
que le courage fut trouvé pour agir.
Pour agir et s'approcher, ne pas traîner,
le courage un peu fou d'une personne déchaînée,
si douce, si habile et farfelue,
mais si vulnérable d'exposer sa liberté.
Ainsi je frissonne à l'idée de ce courage des gens pieds nus,
qui se livrent entièrement par leur façon d'agir,
utilisant pour leur mouvance la plénitude d'esprit
et des énergies telluriques encore à exploiter.
Le courage de ceux qui partent de zéro,
générant de leur présence physique un élan vital,
visant une certaine efficacité fraternelle,
sans jamais céder à la tentation de démissionner.
L’autre fois nous nous étions arrêtés trop tôt,
sans arriver à consolider dans l’aventure,
l’espace adjacent au souvenir, celui d’un partage,
parce qu’à force de payer je me suis consumée.
Quand on revient, on hésite un peu,
sachant d'avance qu'on devra accepter de rémunérer
tous les éclats de lumière, le droit de traverser les terrains,
ainsi que tous ceux qui calculent le prix de l’entreprise.
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