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L'imperceptible chaos
Avec ton regard lumineux,
tes intentions simples et souvent hardies,
je t'avais imaginée puissante.
Si ce n'est que ton côté épanoui,
ta beauté charnelle, ta force même,
ne te faisaient entendre distinctement
que les sons dont est faite l’harmonie.
D’autres sons, d’autres formes,
plus laids, tu ne les percevais pas.
Ils te passaient à côté
sans te distraire, ni te faire trébucher.
Chère amie, j’aurais pourtant bien aimé
que tu te penches un instant
sur ce néant qui ne t’atteint pas
alors qu’il crée le désordre dans ma vie.
J'aurais tant voulu que tu m'aides
à ne pas rester prisonnière
d'un destin qui m'est étranger.
Je croyais que tu m’aurais comprise
cette fois encore, comme l’autre fois.
Mais ces sons plus forts, plus laids,
rien à faire, tu ne les perçois pas.
Tu ne t’émeus pas de la dérive
d’un corps dont l’âme a lâché prise.
Toi qui sais plutôt comment pousser
les choses vers leur accomplissement,
tu n’as pas les outils pour refaire
le chemin à l’envers et restaurer
le charme originel d’une vie empêchée.
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