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Ta normalité
Tu n’arrives pas à apprécier
ma façon de raconter mes voyages
et tu tournes toujours le projecteur
du côté de ta normalité évidente.
Tu vas bien comme tu le dévoiles
quand tu te mets en lumière.
J’aimais pourtant raconter
les sentiments que m’inspiraient
les rencontres de voyage.
Et j’en aurais encore volontiers
parlé et reparlé.
Puis un jour il a fallu changer
pour ne pas s'appauvrir.
Il a fallu remettre en jeu
les centaines de pièces colorées
de l’expérience brisée
des voyages à découvert.
J’ai opté pour la facilité
en choisissant de parler de toi.
Oui, simplement de toi
et de ta grande normalité
qui te donne tant de droits.
Me joignant au phénix
qui renaît de ses cendres
j’ai pu ainsi continuer à m'exprimer
même si par faute de goût
j’ai admis dans mon vocabulaire
les tournures de la médiocrité.
Et ce venin qui s’épanche
me faisant mourir de diversité
aurait dû pourtant plaire
et même à ce point
se délecter de lui-même.
Ta normalité est petite
par rapport à ce qui est vaste.
Un seul fil pourrait la traverser
de part en part sans l’abîmer
ou s’enrouler autour d’elle
sans même la considérer.
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L'assurance-vie
Etiez-vous en demande de perfection
qu’ils venaient vous expliquer le sujet,
ils en avaient des clauses à partager.
N’avez-vous pas compris que leur habileté
consistait simplement à vous faire croire
qu’il n’y avait rien au-delà des lignes
d’un horizon rompu d’idées marchandes ?
Vous auriez voulu une assurance-vie
qui vous permette une générosité large
avec ceux qui vous sont proches?
Vous deviez donc les rencontrer
les esprits sans mal baignés de douce lumière,
clarté si diffuse que rien ne diminue,
brillant intensément dans les failles du moment.
Et vous voilà rassérénés, joyeux et fiers
de n’avoir d’autre réponse à trouver
pour apaiser l’incertitude de vos doutes.
Vous voilà blanchi de l'intérieur dans le cumul
des bons sentiments mêlés de bonnes valeurs.
Tout ce qui vous tombe dessus de l’espace infini,
est un océan de merveilles libérées pour vous.
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L’anxiété
Elle te dit qu’elle a appris à écouter
d’abord son corps, ensuite dans la mêlée
les conseils venus d’ailleurs
concernant l’intensité du vécu.
Que son corps lui parle sans mot dire
elle a fini par ne plus s’en troubler.
Des phrases perdues qu’elle a repêchées
elle les sert pour clarifier son désir.
Serait-ce alors un souffle divin
qui par derrière suit les mouvements
et s’intéresse à réagir ?
On lui avait dit de ne pas se presser,
que la vie conduisait précisément là
où s’émeuvent les fondements de l’être
quand on arrive à dépasser son désir.
Alors que le temps passe
dans l’absurdité où plus rien ne colle
on a découvert d’autres besoins
qui font du corps un instrument de calcul.
Renseigne-toi, si tu aspires au bonheur,
organise bien ta journée
pour être sûr de ne rien manquer.
Dans la recherche d’un futur inédit
tu pourrais bien par ton corps être entendu
quand ton esprit exporte les sensations
d’une feuille de journal à l’autre.
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